If I Was Your Vampire [Caïn - Eden]

If I Was Your Vampire Caïn/Eden - Le 29 Mars 2050

Caïn avait roulé sans se soucier une seconde des limitations, grisé par la pression des bras d'Eden autour de son ventre, et par l'envie qu'il l'avait de se retrouver nu contre lui, à le serrer fort dans ses bras avant de lui faire l'amour toute la nuit.

Etrangement, lorsqu'Eden avait répondu à sa façon, qu'il l'aimait aussi, le cœur de Caïn s'était gonflé d'un bonheur dont il ne pensait plus jamais en ressentir les effets. Il avait des papillons dans le ventre et son cœur s'emballait lorsque la fraicheur de la nuit, ébouriffant ses cheveux, portait à son nez, les effluves fruités du parfum d'Eden.

Lorsqu'après quelques kilomètres à slalomer entre les voitures sur le périphérique encombré, le rire cristallin du brun résonnant à ses oreilles, ils arrivèrent près de la maison, Caïn fit crisser les pneus de sa moto et s'arrêta dans un dérapage maitrisé devant la porte de son immeuble.

Il sauta presque de la Harley, rangea leurs deux casques et attrapa à nouveau la main d'Eden, l'entrainant à sa suite, leurs doigts entremêlés, jusqu'à la porte. Ils grimpèrent quatre à quatre les escaliers, animés par la passion de se retrouver seuls dans une intimité douillette qui ne connaissaient qu'eux.

Arrivés sur le pallier, Caïn ouvrit la porte avec une rapidité hallucinante et guida Eden jusqu'au salon. Il semblait en effet plus approprier pour lui, cette fois, de discuter d'abord en prenant un verre comme des gens civilisés. Bien que Caïn adorerait faire l'amour à Eden sur le canapé en velours pourpre de son salon ...

"Assied-toi" murmura-t-il 'Tu veux boire quelques chose ?"

Sans attendre sa réponse, Caïn se rendit dans sa cuisine, sortit son shaker, le Curaçao et une multitude d'autres bouteilles, prêt à préparer à son brun, le cocktail étrange qu'il affectionnait tant. Il pensa intérieurement à bien observer comment Eden s'y prenait pour réaliser sa boisson, Caïn se doutait que ça lui serait utile !

Eden se trouvait dans un autre monde, indifférant de la vitesse et du paysage qui défilait sous ses yeux embrumés. Il ne sentait que la présence de Caïn contre lui, espérant pouvoir rester le plus longtemps possible auprès de lui. Le blond se gara en dérapage devant chez lui et sauta gracieusement à terre. Eden le suivit et lui rendit le casque que Caïn rangea avant de prendre sa main à nouveau et de le tirer avec lui dans l'immeuble.

Ils gravirent les marches quatre à quatre, main dans la main. Lorsqu'ils pénétrèrent dans l'appartement du blond, ce dernier le guida jusqu'au salon puis il rompit le contact de leurs mains au grand damne du brun qui aurait voulu rester soudé à lui, ou plutôt que ce dernier lui fasse l'amour sauvagement, à même le canapé, ou tout simplement au sol, peu lui importait, il avait simplement envie de le sentir contre lui...En lui. Malheureusement Caïn semblait avoir un autre plan puisqu'il lui demanda ce qu'il voulait boire en se dirigeant vers la cuisine.

Eden était vraiment tenté de répondre qu'il voulait boire son sang...Ou bien autre chose en l'occurrence...Mais c'est vrai qu'a bien y réfléchir, le brun avait la gorge sèche et un verre lui ferait sans doute le plus grand bien. De plus, et c'était un miracle, Caïn semblait avoir en sa possession les différents composant qui formaient le cocktail explosif qui suivait Eden partout et franchement il ne cracherait pas dessus...Il se releva et rejoignit Caïn dans la cuisine. Il observa son homme se pencher vers les placards pour sortir les différentes bouteilles d'alcool et autre jus de fruits. Eden se glissa contre le dos de Caïn et déposa un baiser contre sa nuque brûlante puis il se plaça sur le côté, désignant tour à tour les bouteilles dont il aurait besoin.

Il sourit et se glissa dans les bras du blond. Non, les boissons attendraient, pour l'instant il avait besoin de sentir Caïn contre lui. Il glissa son nez dans son cou, inspirant son enivrant parfum, oubliant tout le reste si ce n'est le visage de son blond. Il avait fait un grand pas aujourd'hui : il avait fait disparaitre la carapace de Caïn pour en former une autre autour d'eux que rien ni personne ne pourrait briser mis à part eux même. Elle était si solide et tant fragile à la fois, telle une armure de plaque quasiment impénétrable mais elle avait l'aspect d'une bulle de savon à l'intérieur. Un simple mot de leur part et elle volait en éclat, comme un diamant frappé sur son point de clivage. Tout serait terminé. Et Eden allait tout faire pour que ça dure le plus longtemps possible...Jusqu'à ce que la mort les sépare.

Il quitta lentement, presque à contre cœur, le bras de Caïn après l'avoir tendrement embrassé pour retourner s'assoir sur le canapé, s'il voulait que leur protection résiste à toute leurs épreuves futures il fallait qu'ils mettent les choses au point dès à présent. Même s'il avait vraiment envie de se perdre dans ses bras de Caïn et qu'ils fassent l'amour sans plus jamais s'arrêter. Il croisa les jambes et regarda le sol, un léger sourire aux lèvres, attendant que le blond ait terminé ses boissons.

Caïn avait suivi Eden du regard, le fixant alors qu'il se glissait à pas de loup dans son dos pour l'enlacer furtivement, ravissant la peau de son cou entre ses lèvres affamées, avant de désigner les bouteilles dont il aurait besoin.

Dès que les ingrédients nécessaires furent rattroupés, Eden réclama une étreinte que le blond lui accorda avec tendresse, avant de retourner tranquillement s'assoir, attendant patiemment que le cocktail fumeux soit terminé depuis le canapé.

Caïn se dépêcha de suivre la recette rudimentaire dictée par son brun depuis le salon et sorti du frigo, une canette de Schweppes, indispensable à son Gin Tonic. Il cassa quelques glaçons qu'il ajouta dans les deux verres remplis et apporta le tout sur un plateau qu'il déposa sur la table basse.

Il laissa Eden se déplacer pour s'assoir auprès de lui. Caïn lui offrit son verre au contenu turquoise plutôt ressemblant à la mixture servie au bar de la Wade, et attrapa son propre cocktail dont il savoura une gorgée glacée bienfaitrice.

Après s'être confortablement enfoncé dans les coussins moelleux du divan pourpre, Caïn se focalisa un moment sur les cubes glacés qui dansaient dans son verre, au milieu des bulles aériennes. Il se força tranquillement à détourner son regard du cocktail pour se concentrer sur Eden qui admirait ses pieds.

Caïn lui prit doucement une main et, joua avec ses doigts en dessinant des arabesques sur sa paume. Il ne savait pas par où commencer. Il lui semblait qu'il fallait qu'ils discutent de leur relation, si l'on pouvait l'appeler ainsi, mais il ne savait que dire.

Après un court instant de réflexion, perdu entre la douceur de la main d'Eden et le ballet gracieux des glaçons dans son verre, il releva la tête, plongeant ses pupilles rétractées dans celles d'Eden pour murmurer :

"'Den, par rapport à notre discussion de tout à l'heure, tu crois que ça veut dire qu'on forme un couple ?"

Eden releva les yeux vers le blond qui entrait dans le salon, un plateau entre les mains sur lequel reposait un verre de Gin tonique et un autre contenant le cocktail bleu turquoise qui n’était pas mal réussit du tout. Caïn posa le plateau et s’assit près de lui en lui tendant son verre.

Il porta le verre à ses lèvres et laissa lentement couler le liquide entre elles, savourant son goût exquis. Il sursaute légèrement lorsque Caïn pris sa main et se mit à caresser sa paume du bout des doigts. Il le regarda, ne sachant pas quoi dire. Il aurait dû lui sortir une longue tirade parlant de lui, d’eux, de ce qui allait se passer ensuite. Mais les mots refusaient obstinément de sortir de sa bouche si bien qu’il ne l’ouvrit pas, ne contentant de contempler le visage qui hantait ses rêves depuis la première fois que leurs corps s’étaient mêlés et entremêlés.

Eden fixait Caïn qui, lui, regardait les glaçons dans leurs verres. Après un instant qui parut durer une éternité, le blond releva enfin la tête et plongea son regard dans celui du brun qui y plongea instantanément, ça y est, les mises au point allaient commencer…


"'Den, par rapport à notre discussion de tout à l'heure, tu crois que ça veut dire qu'on forme un couple ?"

Eden détourna lentement la tête. Qu’allait-il réellement pouvoir répondre à ça ? Les choses se bousculaient dans sa tête, peut être que cela se déroulait trop vite pour lui, comme un film passé en accéléré. Il ferma les yeux quelques instants, tentant de tout remettre en place puis lui vint enfin une réponse distincte parmi le brouhaha de ses pensées. Il fit de nouveau face à Caïn et répondit :

« Ça veut simplement dire que nous nous aimons, Caïn. La véritable question devrait être : Te sens-tu prêt à ça ? Moi j’ai vraiment très envie de construire quelque chose avec toi, mais il y a des règles, des contraintes et beaucoup de conséquences à ça…Et ce sont des choses que nous devons avoir la force d’assumer au jour le jour…Je dois t’avouer que j’ai peur que ça ne soit pas mon cas… »

Il baissa la tête. Il venait d’ouvrir son cœur à Caïn, lui exposant une grande partie de ses craintes, craintes qui étaient sûrement fondées, Eden ne se sentait pas à la hauteur. Mais il allait se battre. Il se battrait pour Caïn, pour eux, pour lui-même. Il était grand temps qu’il se libère de sa cage dorée et déploie enfin ses ailes. Il serra la main de Caïn dans la sienne et releva le regard pour entrer en contact avec le sien tandis qu’il reprenait contenance en buvant une gorgée de sa boisson. Il reposa fermement le verre vide sur la table.

« Je le ferais pour toi si tu te sens prêt à essayer pour moi. »

Poursuivit-il simplement, sûr de son choix, sûr de ses actes. Maintenant la balle était dans le camp de Caïn, lui seul avait le pouvoir de poursuivre ou de briser les bases qu’ils avaient construites ensemble, Eden et lui. Ce dernier sentait son cœur prêt à exploser. Il voulait savoir. Resterait-il dans son monde d’or et d’argent ou accepterait-il de sortir dans le monde extérieur, protégé par les bras puissants de son amour ?

Ce qu'Eden venait de lui avouer s'abattait sur lui comme un pavé jeté dans une mare. Là où il avait cru pouvoir compter sur le brun pour l'initier à quelque chose qu'il ne maitrisait pas, il se retrouvait en réalité, sur le même plan.

Caïn n'avait jamais eu à comprendre ce qu'était l'amour et comment cela fonctionnait. Ce qu'il avait vécu avec Gabriel sortait des normes sociales et défiaient le définition même de concept. Ils n'étaient que deux êtres qui vibraient ensemble d'une passion dévorante qui le grignotait peu à peu, aussi lentement et lascivement que la maladie emportait Gabriel.

Il n'avait pas eu besoin de se connaitre ou de s'apprivoiser. c'était comme s'ils n'avaient fait qu'un, qu'ils étaient nés pour être ensemble, pour se comprendre sans un mot et s'unir dans un souffle. Il n'y avait pas de règles, pas de lois, ils étaient deux, eux pour la vie, jusqu'à ce que la mort gagne le long combat contre Gabriel.

A présent, après le deuil interminable qu'il s'était infligé, il retrouvait un être pour lequel son coeur avait envie de battre. Mais la fluidité et la complicité spontanée qui l'unissaient à Gabriel n'était pas là. Il n'y avait pas cette facilité à se comprendre, à s'entendre et à s'accorder d'un regard. Non avec Eden, c'était différent.

Il fallait qu'ils parlent, reniant leurs carapaces respectives, pour tenter de communiquer. Il fallait qu'ils dépassent leur fierté et leur orgueil pour concéder à l'autre un peu de ce qu'il veut. Il fallait qu'ils s'engueulent, qu'ils se déchirent et se fassent du mal pour mieux se retrouver.

C'était une façon de faire inconnue pour Caïn. Mais lui, avait-il seulement aimé ! Eden était un oisillon tout juste tombé du nid, encore frêle avec son pelage duveteux aux couleurs ternes. Il lui fallait parcourir un long chemin avant d'arborer un plumage coloré et voler de ses propres ailes.

Ce chemin, si Caïn tenait réellement à lui, il devrait le faire ensemble. Il devrait le prendre sous son aile pour l'entrainer à travers la vie, lui apprendre le peu qu'il savait pour qu'un jour, ils puissent fonder leur propre nid.

Mais à ce petit jeu, Caïn était aussi ignorant qu'Eden. Il n'avait que l'expérience de l'âge et de la nature humaine qui lui offrait une plus grande réserve quant à son approche de l'existence. Eden était perdu dans son monde de paraitre où tout apparait et disparait avant même que l'on puisse le dire.

Si Caïn voulait construire quelque chose avec Eden, il devrait le sortir des ténèbres et l'emmener à ses côtés sur le chemin de la lumière. Mais qui était-il pour obliger le brun à abandonner les seuls piliers de son existence ? Avait-il seulement le droit de lui demander de renoncer à tout ce qu'il connaissait pour parcourir un morceau de chemin avec lui ?

Il n'en était pas sûr. Une chose était certaine, néanmoins, ils n'aurait d'avenir possible que loin de la vie de débauche que connaissait Eden. Pour qu'il accepte de le suivre, Caïn devrait offrir au brun tout ce qu'il possédait de plus attrayant ... Et il n'était pas sur de posséder quelque chose d'assez attrayant pour mériter l'intérêt d'Eden.

"Si tu es prêt à me faire confiance, je t'offrirais tout ce que je possède, je te protégerais de tout ce qui t'effraiera, je te garderais auprès de moi jusqu'à ce que tu ne veuilles plus de moi et je t'aimerais autant que mon cœur le permettra. Je ne peux pas te promettre plus que cela"

Si ça ne suffisait pas, Caïn ne savait pas quoi faire d'autre ...

"Si tu es prêt à me faire confiance, je t'offrirais tout ce que je possède, je te protégerais de tout ce qui t'effraiera, je te garderais auprès de moi jusqu'à ce que tu ne veuilles plus de moi et je t'aimerais autant que mon cœur le permettra. Je ne peux pas te promettre plus que cela"

Eden regarda attentivement Caïn, le blond avait de toute évidence longuement réfléchit avant de sortir cette tirade qui sonnait de façon si douce et si chaude aux oreilles du brun. Mais ce dernier devait tout de même s'assurer d'une chose.

"Tu te rend compte de ce que tu es en train de me dire ? Tu as bien réfléchit avant de me promettre de telles choses ? Sache qu'une fois que nous serons liés par ce pacte ce sera irréversible. Si tu es sûr de toi, en revanche, tu as ma confiance absolue..."

Il murmura presque la fin de sa phrase. Il se surprenait lui-même, pourquoi était-il si sincère tout à coup ? Était-ce ça l'amour ? Faisait-il ce qu'il fallait ou allait-il trop vite ? Tant de question qui se bousculaient dans sa tête, l'empêchant de réfléchir. Il avait de plus en plus de mal à ne rien laisser paraitre de son combat intérieur sur son visage qu'il sentait crispé. Pourquoi ce mettait-il dans des états pareils ? C'était vraiment si dur que ça d'être amoureux ?

"Je ne sais pas ce que la vie nous réserve encore, mais pour l'instant je n'attends qu'une chose de toi..."

Reprit-il, son visage se détendant peu à peu, s'adaptant au masque qu'Eden lui fabriquait lentement. Il trouvait qu'il se dévoilait déjà trop alors il n'avait aucune envie que cela se voit en plus sur sa figure.

Il baissa les yeux sur leurs mains toujours liées et une bouffée de chaleur l'envahit, cette sensation était grisante. Ce geste était banal mais il voulait dire tellement de chose pour Eden, ça signifiait que quelqu'un l'aimait enfin d'un amour sincère, pas de celui factice que l'on surfait et déguise. Jamais quelqu'un ne lui avait pris la main de cette façon.

D'ailleurs pourquoi quelqu'un l'aurait fait ? Qui pourrait aimer Eden ? Caïn était la bouée de sauvetage tant espérée qui lui permettrait d'enfin construire une vraie vie ou du moins d'avoir l'impression d'en avoir une. Ensemble ils seraient indestructibles, plus forts que tous les obstacles du monde. Eden allait y veiller, il offrirait sa confiance à Caïn mais pas seulement. Il lui donnerait également son cœur, son âme et son corps. À partir de cet instant, tout son être lui appartenait.

Pourquoi son cœur battait-il tellement fort lorsque la voix cristalline d'Eden retentissait ? Pourquoi les mots qu'il prononçait résonnaient en lui comme la plus douce des mélodies ? Pourquoi tremblait-il, intérieurement, sa paume crispée autour de celle un peu moite de son brun ?

Il n'aurait pu répondre à toutes ses questions, et en fait, il n'en n'avait cure ! Une seule chose importait, plus importante que tout ce qui se passait pour lui : Que voulait-il dire ? Eden avait fini sa tirade lascive et romantique par une phrase à moitié commencée, laissant en suspens le pauvre blond.

"Je ne sais pas ce que la vie nous réserve encore, mais pour l'instant je n'attends qu'une chose de toi..."

Il avait pourtant son idée sur ce qu'Eden allait dire, ou plutôt, sur ce qu'il aimerait qu'Eden dise. Il aurait souhaité que les mots qui se dessinent sur ses lèvres carmines et animent sa bouche pulpeuse l'implore de lui faire l'amour.

De le prendre ici, maintenant, sur le canapé ou sur le sol, comme un Dieu, un Roi ou un chien, et de lui offrir toute son âme à travers ses coups de reins puissants. Lorsqu'il fermait les yeux, une seconde pour savourer une gorgée de Gin, il imaginait presque déjà ces mêmes lèvres s'activer avec une langueur tortueuse, autour de sa queue gonflée.

Il voyait sans peine les mains d'Eden agrippées à la table basse alors qu'il contemplait la cambrure de son dos s'accentuer sous ses va et vient puissants. Un grognement le sortit de son fantasme et il termina le gin d'une traite en se reconcentrant sur le beau visage d'Eden.

"Non, je ne sais pas ? Qu'attends-tu de moi ?"

murmura-t-il de sa voix la plus grave et la plus rauque, laissant apparaitre tout le désir qui tordait son ventre et dressait sa queue.

Il ne pouvait qu'observer que sa phrase énigmatique avait bien piégé Caïn. Celui-ci semblait s'être passé plusieurs scénarios dans sa tête, Eden l'avait même entendu grogner légèrement, cela ressemblait à une plainte de plaisir, peut-être de frustration, puis, pris au piège, il avait fini par lui demander de quoi il en retournait, presque implorant, d'une voix qui laissait supposer qu'il lui sauterait dessus s'il ne se retenait pas.

Ça tombait plutôt bien d'ailleurs puisque c'était exactement ça qui trottait dans la tête d'Eden, écrasant toutes les autres pensées qu'il avait eu auparavant, le laissant flotter sur un nuage de désir et de luxure.

Il se redressa lentement afin de se positionner sur les genoux de Caïn, passant les bras autour de son cou, serrant ses cheveux entre ses doigts. Il plaqua ses lèvres contre les siennes, glissant instantanément sa langue dans la bouche brûlante de son amant avec une passion incandescente. Il l'embrassa pendant quelques instants. Serrant son corps contre le sien, tentant peut être de fusionner avec lui. Il rompit le baiser à contrecœur et lui glissa à l'oreille :

"Fais-moi l'amour..."

D'une voix brûlante et basse, implorante et dominatrice à la fois, Caïn n'avait ni le droit ni l'envie de refuser.

Il l'embrassa à nouveau avec fougue, faisant passer tout son amour dans un baiser, il était si aisé de dévoiler ses sentiments de cette façon, Eden si était laissé prendre, si tout ce qui composait sa vie jusqu'à présent était factice, ce baiser ne pouvait pas l'être. Il le rompit afin de reprendre sa respiration et il en profita pour se relever et se diriger d'un pas rapide mais léger, aérien, c'était comme s'il ne touchait plus terre, vers la chambre de Caïn, inspirant son odeur qui emplissait la pièce.

Lorsqu'Eden murmura de sa voix cristalline les mots que Caïn rêvait d'entendre, l'embrassant à pleine bouche en lui disant ainsi combien il le désirait, le blond avait disjoncté. Le fonctionnement physiologique de son cerveau avait cédé aux assauts d'adrénaline et de dopamine qui l'avait assiégé toute la soirée et n'était plus contrôlé que par les décharges d'hormones qui faisaient de lui un animal en rut.

Alors qu'Eden galopait d'un pas léger, tel une nymphe des bois, en direction de sa chambre, Caïn se redressa d'un bon, enjambant le canapé en sautant presque pour rattraper le fuyard. Lorsqu'il le rejoint, en quelques enjambés, il glissa un bras contre son ventre et le tira à lui, plaquant son dos à son torse tourmenté par un souffle erratique et une respiration anarchique.

Les battements frénétiques de son cœur gonflaient la paroi de son thorax et pulsait contre la colonne d'Eden résonnant entre ses os comme une onde vibratile pénétrante et enchanteresse. D'un râle bestial, il colla sa bouche brûlant à sa nuque, agrippant la chair pâle de ses dents aiguisées.

Il sera un peu, tendant les muscles de son cou pour retenir la puissance de sa mâchoire féline, marquant la peau blanche de sa marque. D'un grognement, il retourna Eden contre lui, ravissant ses lèvres pour un baiser sans douceur ni tendresse, animé par le désir archaïque qui consumait ses reins.

Dans ses veines, son sang déferlait comme une vague d'acide, brûlant chaque vaisseaux de mille tourments. Des fourmis envahirent ses doigts et ses orteils et son érection gonflait à mesure qu'il sentait celle d'Eden contre sa cuisse.

Délaissant la langue mutine de son brun, il arracha d'un mouvement du poignet, la chemise qui cachait son torse d'albâtre à son regard carnassier. Rapidement, il plia les jambes glissant un bras derrière les genoux d'Eden et poussa sur ses cuisses pour se redresser.

Le brun n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que déjà, Caïn le portait au creux de ses bras puissants, en direction de la chambre.

Il poussa un éclat de rire lorsqu'il sentit les bras puissants de Caïn se serrer autour de lui, un rire un peu étouffé par la force employée par le blond dont il sentait la respiration frénétique contre son dos.

Un gémissement indéterminé entre le plaisir et la douleur franchit la barrière de ses lèvres quand il sentit les dents de Caïn se refermer dans son cou, marquant sa peau blanchâtre, tentant d'y apposer son sceau. Oh comme il aimait sentir la pression douloureuse d'une mâchoire acérée.

Il se sentit retourné violemment et il fit soudainement face à Caïn. Il n'eut pas vraiment le temps de s'adapter à la nouvelle position adoptée puisque Caïn colla ses lèvres contre les sienne dans un baiser sans douceur, d'une violence inouïe, poussé par le seul désir. Baiser auquel Eden répondit, laissant la raison bien loin derrière lui, elle ne lui servirait plus à rien de toute façon pour la suite des événements.

Caïn rompit le baiser, faisant grogner Eden de frustration tandis qu'il lui arrachait sa chemise sans aucun ménagement. Aucune importance, il n'en aurait plus besoin. Il avait, c'est vrai, un peu de mal à suivre la cadence effrénée de Caïn qui enchainait les actions les unes après les autres sans qu'Eden n'ai le temps de s'adapter, peu importe, il se laissait faire.

Il se sentit soulevé de terre et transporté à vitesse maximale dans la chambre. Il chercha le contact des lèvres de Caïn en plaquant ses mains autour de son visage et sa bouche contre la sienne. Il se sentit tomber sur le lit alors que Caïn venait au-dessus de lui. Il se débarrassa de ses vêtements aussi rapidement et violemment que le blond l'avait fait pour les siens et lui lança un regard brûlant, cette fois il avait envie de se laisser faire.

Caïn ne pouvait retenir la force qu'il tirait de ses entrailles. Eden posa les mains sur ses joues, prenant son visage en coupe pour plaquer sa bouche sur la sienne. Les yeux mi-clos, le blond se dirigeait vers la chambre à grandes enjambés, ouvrant les portes d'un coup de pied pour enfin atterrir sur le matelas de son lit.

Au milieu des oreillers et des draps de flanelle, le corps massif de Caïn recouvrait celui du brun, leurs lèvres toujours unis dans un ballet corsé et complexe qui lui faisait perdre la tête. Il sentait qu'Eden s'accrochait à son flanc, se débarrassant à son tour de sa chemise et de son pantalon aussi rapidement que possible.

Dans un grognement félin, Caïn se redressa, entourant les hanches d'Eden de ses cuisses en ondulant contre lui. Il bloquait ses mains au-dessus de sa tête, serrant ses poignets fins au creux de sa paume puissante.

Très vite, sa queue tendue quémanda de sortir de sa prison de tissu pour effleurer celle du brun. D'un coup de rein, Caïn rapprocha encore leurs bassins, grognant d'envie en glissant une main dans le boxer d'Eden.

Il caressa frénétiquement les bourses remontées et le membre gonflé du brun qui se mouvait sous lui pour accentuer ses mouvements. Son autre paume quitta bientôt sa tâche initiale qui empêchait le brun de bouger les bras, pour se perdre dans la chevelure soyeuse d'Eden, agrippant les mèches fines entre ses phalanges.

Les jambes entremêlées, les torses plaqués l'un contre l'autre, leurs deux corps bougeaient à l'unisson, se frottant l'un à l'autre dans un va et vient lascif et langoureux. Les dents de Caïn s'abandonnèrent encore le long de la gorge violacée de son brun, alors que ses longs doigts s'introduisaient progressivement en lui, délaissant sa queue pour son intimité humide.

Caïn sentait le corps d'Eden frémir sous ses doigts, et il cessa bien vite son traitement pour remonter entourer le visage du brun de ses mains, et lui arracher un baiser doux et long, d'une langueur assassine qui les frustrait autant l'un que l'autre. Mais Caïn était joueur.

Il se redressa d'un bon, contemplant le corps affalé d'Eden, couché au milieu des draps. Il savoura l'expression unique de son visage un instant, avant de disparaitre derrière la porte. Il avait une idée ...

Caïn était au-dessus d’Eden, l’embrassant à pleine bouche tandis que ce dernier s’efforçait de retirer ses vêtements sans perdre la raison sinon il ne pourrait plus. Il lâcha le corps du blond qui se redressa en glissant ses hanches autour de ses cuisses. Il prit ses mains et les bloqua au-dessus de sa tête, la pression exercée sur ses poignets arracha un gémissement lascif au brun.

Caïn colla son bassin à celui d’Eden dont l’érection commençait à être douloureuse retenue par son boxer qu’il aurait voulu faire disparaitre. Mais quand le blond glissa une main dans le morceau de tissus et se mit à le caresser, il crut que la raison l’avait réellement quitté Il releva lentement la tête et cambra les reins, suivant le mouvement de la main de Caïn pour que celle-ci le touche un maximum. Lorsque Caïn lâcha ses poignets pour glisser la main dans ses cheveux, celles d’Eden se ruèrent vers sa nuque et son dos qu’elles se mirent à griffer avec une lenteur démente, saccadée.

En le caressant, Caïn se frottait contre lui, imprimant un rythme lascif, leurs deux corps ne faisant qu’un. A nouveau le blond se mit à mordre son cou, laissant des marques violettes marbrant sa peau presque blanche. Il glissait également quelques doigts dans son intimité. Décidément il tenait vraiment à le rendre fou. Eden poussa un long cris d’extase qu’il étouffa en mordillant le cou de son amant.

D’un coup le blond se releva au grand damne d’Eden. Il l’observa longuement, semblant pleinement satisfait de ce qu’il voyait. Le brun écarquilla les yeux en voyant Caïn se relever et quitter la pièce, refermant la porte derrière lui.

Eden poussa un grognement plaintif et se redressa en position assise. Il serra les draps entre ses doigts, tentant de reprendre le contrôle de son corps et son esprit. Il releva la tête, fixant la porte d’un œil noir comme si elle était toute la cause de sa frustration.

« Si tu ramènes pas ton cul tout de suite je te jure que je me casse !!! »

Hurla-t-il sans bouger de sa place. Il fixa le lit d’un air furibond en griffant maintenant le matelas d’un geste frénétique.

Caïn se rendit directement dans la cuisine. Il entendait Eden ruer dans la chambre, comme s'il cherchait à creuser des trous à travers les draps. Le froissement du tissu se mêla à ses hurlements qui le sommaient de revenir.

Le blond pouffa et laissa son Eden enragé alors qu'il attrapait un bol dans son placard. Il s'avança vers le freezer et fit descendre quelques cubes de glace qui tombèrent dans le bol dans un délicieux tintement.

Caïn échappa un sourire carnassier alors qu'Eden menaçait de s'en aller s'il ne revenait pas tout de suite, et ramassa la cravate qu'il avait retiré tout à l'heure en arrachant la chemise du brun. Il se glissa vers la chambre, dissimulé dans l'ombre de la porte ouverte et observa Eden.

Ses traits fins, déformés par la fureur, portaient cette délicieuse moue boudeuse qu'il affectionnait tant. Assis en tailleur, les chevilles croisées, il semblait avoir terminé de s'acharner sur les draps et attendait à présent, la queue fièrement dressée et les joues rougies.

Son torse nu se soulevait en rythme avec sa respiration accélérée et ses cheveux ébouriffés lui retombaient négligemment sur le front en lui donnant un air rebelle et sexy. Caïn sourit à nouveau en pensant à ce qu'il avait préparé pour son brun lubrique.

"Patience mon 'Den, patience ! Ferme les yeux, j'ai une surprise pour toi" annonça-t-il d'une voix rauque mais chaude qui dut faire frissonner son brun.

Derrière la porte, il vit Eden fulminer pour la forme mais se cacher les yeux de bonne grâce. Caïn attendit encore quelques secondes pour être sûr qu'il ne trichait pas et pénétra dans la prote à pas de loup.

Il posa le bol rempli de cubes glacés sur la table de nuit et arbora fièrement la cravate au creux de sa paume. Le plus lentement possible, il grimpa sur le lit, faisant s'affaisser le matelas autour d'Eden et plaqua doucement son torse nu contre celui d'Eden.

Il déposa quelques baisers dans son cou, puis sur sa joue avant de glisser le morceau de tissu derrière sa nuque. L'une de ses mains se posait à nouveau sur son membre prêt à exploser alors qu'il se penchait à son oreille pour murmurer :

"Ne bouge pas ..."

Tranquillement, il positionna la cravate sur ses yeux et, libérant sa main pourtant très satisfaite de retrouver la moiteur des cuisses d'Eden, il fit un nœud bien serré au milieu des mèches brunes. A présent, Eden ne pouvait rien voir, il en était certain.

Caïn s'abandonna un instant aux lèvres tentatrices qu'il baisa avec passion en caressant doucement le dos et le flanc d'Eden. Puis, il se redressa à nouveau et dit simplement :

"Je reviens !"

Il se dirigea voluptueusement devant son armoire, et fouilla parmi ses caleçons pour découvrir le couteau au manche d'ivoire qu'il convoitait. Aussi tranchant qu'un bistouri, mais gardant l'élégance et la virilité d'un couteau de chasse, l'objet était magnifique.

Caïn se retourna à nouveau vers le lit et se débarrassa aussitôt de son boxer qu'il laissa choir çà et là. Il s'agenouilla près d'Eden et attrapa dans le bol, l'un des glaçons humides entre ses doigts. Lentement, il fit glisser le cube glacé sur la chair du brun.

Il commença par la nuque, remontant le long de sa jugulaire pour contourner l'angle de sa mâchoire. Il parcourut sa joue, s'attarda un instant sur ses lèvres jusqu'à ce qu'une langue rosée vienne timidement en lécher les angles.

Il laissa couler un peu d'eau fraiche le long de son manteau et reprit son périple glacé le long de sa gorge. Caïn s'attarda sur la tâche violette, faisant de légers petits ronds sur la chair ecchymosée, avant de planter ses dents à nouveau, serrant cette fois davantage.

Alors qu'il aspirait la peau tendre entre ses crocs, il laissa le glaçon vagabonder le long de son torse, contournant les mamelons tendus et chaque courbe de ses muscles. Lorsqu'il fut satisfait, Caïn abandonna le cou tendre pour se concentrer à nouveau sur le morceau de glace.

Il le guida le long de son flanc, glaçant la courbe de sa taille pour revenir se perdre dans les poils de son pubis. Puis, coinçant le cube entre son pouce et son index, il se saisit de la queue d'Eden, l'enlaçant dans sa paume glacée.

Il bougea un peu, laissant le cube fondre au contact de la virilité tendue et brûlante du brun. Il accentua son mouvement, jouant de ses doigts avec habilité pour diriger la caresse tantôt vers le gland violacé, tantôt vers les bourses gonflées.

Lorsque le glaçon eut complètement fondu et qu'il ne restait sur la peau d'Eden qu'une fine pellicule d'eau gelée, Caïn se baissa pour souffler doucement, réchauffant la chair fripée. Sa torture terminée, il s'autorisa un unique coup de langue le long de sa queue avant de remonter l'embrasser à nouveau, ses mains fermement serrées autour de ses hanches.

Cela faisait 5 bonnes minutes qu’il hurlait à Caïn de revenir et il n’était toujours pas là. Eden s’apprêtait à se lever lorsqu’il entendit la porte de rouvrir. Enfin. Il n’entendit plus rien et s’apprêtait à crier à nouveau lorsqu’il perçut la voix de son blond près de la porte.

« Patience mon ‘Den, patience ! Ferme les yeux, j’ai une surprise pour toi… »

Il sentit un frisson lui parcourir l’échine en entendant cette voix qui l’électrisait. Mais qu’est-ce que c’était encore que cette histoire de surprise ?! Il maugréa quelques instants, plus pour se venger du fait qu’il l’avait fait patienter une éternité, aux yeux d’Eden, que par véritable refus, il adorait les surprises. Il ferma donc les yeux.

Il entendit le bruit significatif de quelque chose que l’on pose sur une surface dure, sans doute la table de chevet, et il sentit le lit s’affaisser sous le poids de son homme, enfin ils allaient pouvoir reprendre. Le dos brûlant de Caïn se colla au sien et il ne put retenir un gémissement. Il sourit lorsque les lèvres de son blond vinrent dévorer son cou de baisers. Il glissa sa main entre ses jambes et murmura doucement à son oreille :

« Ne bouge pas… »

Il obtempéra, la curiosité et l’envie le consumant presque. Il sentit une matière douce lui couvrir les yeux et reconnut son parfum, tiens sa cravate. Il sourit. La main de Caïn quitta son entrejambe pour venir serrer la cravate autour de la tête du brun, aidée de l’autre. La tournure que prenait les choses lui plut de plus en plus et son blond était en train de l’embrasser, baiser auquel il répondit avec passion. Mais il sentit Caïn se lever.

« Je reviens ! »

« Encore ?! »

Hurla-t-il presque. Il entendit Caïn fouiller dans ses tiroirs, heureusement, ce ne fut pas trop long cette fois et il sentit bien vite le blond revenir contre lui. Il entendit le bruit de quelque chose de dur qui s’entrechoquait et il ressentit un froid intense qui le fit frissonner. Glaçon. Il sourit.

Caïn fit glisser le glaçon sur tout son corps, le faisant gémir et sursauter à cause du froid, ce qu’Eden ne trouvait absolument pas déplaisant. Il s’arrêta longuement sur ses morsures au cou sur lequel il apposa longuement le glaçon avant de planter à nouveau ses dents dans sa chaire, lui faisant pousser un léger cris de plaisir alors qu’il tirait légèrement ses cheveux entre ses doigts.

Eden sursauta vivement lorsque le glaçon entra en contact avec son sexe alors que Caïn avait lâché son cou. Ce contact était glacé et brûlant à la fois tant la morsure du froid était intense. Il adorait ça, c’était si bon. Caïn se mit à le branler, maintenant le glaçon entre ses doigts dans le but de le faire fondre sur la virilité d’Eden qui voyait des étoiles à travers le bandeau de fortune qui lui couvrait encore des yeux. Lorsque le glaçon fut entièrement fondu, le brun sentit le souffle du blond sur sa queue, sans doute rougie par le froid, et un coup de langue de sa base jusque son gland.

« Encore… »

Furent ses simples mots alors qu’il sombrait dans le plaisir entrainant Caïn avec lui.

Profitant des tremblements d'Eden, Caïn poussa le vice en suçotant à nouveau le bout de sa queue, titillant le gland rougis du plat de sa langue. Il attendit une réaction satisfaisante pour le prendre en bouche complètement, avalant sa longueur avec délice pour de langoureux va et vient.

Lorsqu'il le sentit au bord de l'orgasme, Caïn recula à nouveau, cessant tout contact avec le brun pour attiser davantage encore son désir. Il se pencha sur sa table de nuit pour attraper un glaçon dans le bol et le manche ivoire de son précieux couteau.

"Couche-toi sur le ventre !" ordonna-t-il de sa voix rauque.

Il joignit les gestes à la parole, pressant les épaules d'Eden pour le pousser en arrière sur le matelas. D'un mouvement puissant du bras, il le retourna sur le ventre, accentuant la courbure de ses reins. D'un bond voluptueux, il grimpa sur son dos, appuyant sa queue tendue entre ses deux fesses généreuses.

Tenant le couteau entre ses dents, Caïn laissa glisser son cube glacé le long de la colonne. Il insista un peu sur la chair entre les omoplates et les flancs. Lorsque le glaçon fut complétement fondu, Caïn déplia son couteau et attrapa le manche courbé entre ses longs doigts.

"Je t'aime, Eden" souffla le blond en effleurant la peau pâle de la pointe de son couteau.

Doucement, il pressa sur la lame, tranchant la chair entre les vertèbres pour laisser couler un filet de sang carmin. Caïn se pencha, enlaçant la taille d'Eden et lapa délicatement le nectar amer qui suintait de la plaie.

"Tu veux que je continue ?" demanda-t-il au creux de l'oreille de son brun en déposant de petits baisers mouillés contre sa gorge, son torse plaqué contre le dos brulant d'Eden.

Il se sentait au bord de l'extase, il pensait qu'il ne pouvait plus ressentir plus de plaisir, mais il s'était trompé...Caïn avait poussé encore plus loin en se remettant à lécher le haut de son sexe. Eden pris les cheveux blonds de son amant entre ses doigts, les entortillant autour, alors que ce dernier le prenait entièrement en bouche, effectuant un mouvement langoureux d'allé et venue.

Eden grimpait progressivement au septième ciel, serrant et tirant toujours les cheveux de Caïn lorsque celui-ci recula, le forçant à lâcher prise et abandonnant tout contact avec le brun qui crut mourir de frustration. C'était une telle torture ! Un pur délice...

Il l'entendit prendre un nouveau glaçon sur la table de chevet et se prépara silencieusement à l'assaut glacial qu'il allait subir dans quelques instants, mais Caïn lui intima, non, lui ordonna, de s'allonger sur le ventre. Il n'eut pas le temps de réagir, sans doute ralentis par le plaisir grisant qu'il prenait, que le blond lui faisait déjà prendre la position souhaitée en le poussant sur le lit et en le retournant d'un mouvement agile di bras comme si il ne pesait rien.

Il sentit Caïn s'installer au-dessus de lui, glissant son sexe tendu à craquer entre les fesses d'Eden. Ce dernier aurait voulu lui hurler de le prendre maintenant mais le contact du cube de glace sur sa peau l'en empêcha.

Caïn manipula le glaçon le long de son dos, sur sa colonne vertébrale, entre ses omoplates, jusqu'à ce que ce dernier soit complètement fondu, ne laissant que de l'eau presque tiède déjà. Il se passa un laps de temps de quelque secondes pendant lequel plus aucun bruit ne se faisait entendre dans la chambre puis...

"Je t'aime, Eden"

Son cœur rata un battement, plutôt une bonne dizaine. Quoi ? Qu'avait-il dit ? Ces trois mots résonnèrent aux oreilles d'Eden comme la plus douce et la plus belle mélodie du monde, il serra les draps entre ses doigts, sans doute pour s'assurer que tout ceci était bien réel, qu'il avait toujours sa liberté de mouvement, qu'il était bien lui. Il ne sentit même pas la lame qui passait sur sa peau.

"Je t'aime..."

Articula-t-il simplement. Il poussa un léger gémissement lorsque le couteau mordit sa peau qui céda, laissant échapper son sang que Caïn s'empressa de recueillir à l'aide de sa langue brûlante. En parlant de température, Eden sentait son corps bouillir, la chaleur irradiait depuis sa nouvelle blessure jusque chaque extrémité de son corps incandescent.

"Tu veux que je continue ?"

Murmura Caïn en embrassant son cou, plaquant son torse au dos d'Eden qui commençait à avoir du mal à respirer tant le plaisir était intense en lui. Il allait réellement perdre la raison à ce rythme-là...

"Ne t'arrêtes surtout pas..."

Souffla-t-il en serrant le drap tellement fort que ses jointures en blanchirent.

"Ne t'arrête surtout pas ..."

Ces mots résonnaient dans sa tête comme une enivrante litanie l'autorisant à épancher sa soif de plaisir. Il essuya la lame de son couteau dans les draps, appréciant les trainées carmines qui déferlaient le long des flanc d'Eden.

Son propre torse était parsemé d'auréoles rougeâtres, vestiges d'une étreinte puissante et libératrice. Caïn fit glisser le manche d'ivoire entre ses doigts, admirant la chair friable sous ses doigts, prête à épouser la lame avant de recracher son nectar amer.

Il planta à nouveau le couteau, prolongeant la première entaille en pressant davantage pour approfondir la coupure. La fine courbe prit bientôt la forme d'un croissant de lune qui s'étendait de l'omoplate du brun à ses fosses lombaires.

Caïn prenait soin de ne pas déchirer la chair fragile. Il l'entaillait, la lacérait sans chercher à la décoller. Il voulait poser sa marque, plus indélébile encore que ses dents dans son cou, ce mot, écrit en lettres de feu, perdurerait jusqu'à ce que Caïn doive recommencer.

Il s'assurerait que, quoiqu'il arrive, Eden n'est plus jamais envie de retourner dans un bordel, et s'il y retournait, qu'aucun prostitué n'approche ce corps qui désormais, lui appartenait. Il leva le couteau, attentif aux réactions du brun avant de planter la lame un peu plus loin pour former un A.

Des larmes de sang pleuraient de son dos meurtris, mais Caïn n'avait pas fini. Il laissait glisser ses doigts au-dessus des plaies, caressant la chair lésée, étalant le fluide carmin pour en peindre son propre corps, signe de leur union, de leur fusion.

Il sourit, Caïn avait l'intention de répondre à ses supplications. Il l'entendit essuyer sa lame qui devait être magnifique avant de l'insérer à nouveau dans sa chair tendre telle une clé dans une serrure, lui arrachant un gémissement de pure extase. Comment pouvait-on tirer un tel plaisir d'une telle souffrance ? Eden n'avait pas la réponse, il le vivait c'est tout.

Il sentait la lame décrire des courbes bien précise contre son dos, Caïn devait être en train d'écrire quelque chose mais quoi ? Ne résistant plus il retira la cravate qu'il avait sur les yeux, bien sûr cela ne l'aiderai pas à voir ce que le blond traçait dans son dos mais la vision qu'il eut le ravit encore plus...

Il se trouvait allongé sur le ventre en plein centre du lit dans un angle tel qu'il se voyait parfaitement bien dans le miroir mural qui se trouvait justement face à lui. Mieux encore, il voyait Caïn, positionné au-dessus de lui, la lame à la main, semblant en pleine extase et tranchant avec dextérité et concentration la peau fine d'Eden. Ce qu'il voyait aurait pu lui provoquer un foudroyant orgasme s'il ne s'était pas contenu, et surtout s'il n'était pas appuyé sur son sexe en fusion. Il souffrait également de ce coté-là, il aurait bien aimé pouvoir se caresser, libérer la pression qui lui broyait les entrailles.

D' un autre coté cette nouvelle douleur apportait tellement plus à son plaisir déjà presque au paroxysme. Pendant ce temps Caïn continuait à ouvrir sa chaire en profondeur, déclenchant des spasmes de plaisir dans son corps qui semblait tout de même réagir à la douleur et se dérobait comme par réflexe à la morsure de la lame. Pourtant Eden aurait voulu le forcer à rester stoïque pour bien ressentir la lame entrer et sortir de son dos meurtris.

Il saignait beaucoup de toute évidence, il ne voyait que du rouge sur son corps et celui de Caïn alors qu'on pouvait distinguer clairement une auréole sombre se former sur les draps et gagner progressivement du terrain, le matelas allait surement en prendre un coup...Il aurait commis un meurtre que le résultat aurait sans doute été le même, cette pensée le fit sourire.

Alors qu'il levait la tête pour admirer le dos suintant de son brun, Caïn réalisa qu'il s'était débarrassé du bandeau de fortune qui lui cachait les paupières. Dans le miroir en face du lit, il contemplait ses pupilles dilatées brillant d'un éclat envoutant. Il échappa un sourire goguenard en direction de l'Eden du miroir qui lui renvoya en se tordant davantage sous lui, comme si ses mains tremblantes cherchaient un chemin entre ses cuisses pour soulager son érection douloureuse.

D'un regard taquin, il plaqua davantage son bassin contre les fesses du brun pour le coller au matelas, l'empêchant ainsi de se soulager. Caïn n'avait pas fini son traitement, et il ne l'autoriserait pas à savourer une autre forme de plaisir sans lui.

Alors qu'il avait gravé le I, Caïn attendit un instant, calmant sa respiration erratique. A chaque fois que sa lame pénétrait le dos d'Eden, il ressentait une décharge de plaisir qui menait l'excitation à son paroxysme. Sa queue tressautait, menaçant d'exploser s'il ne pouvait l'enfoncer au creux de son cul humide, tout au fond de ses entrailles.

Incapable de se retenir plus longtemps, il cala le couteau entre ses dents pour attraper un préservatif dans le tiroir de sa table de nuit. En quelques secondes, il se débarrassa de l'emballage pour s'en couvrir le sexe.

D'un mouvement brusque, il glissa un bras contre le ventre d'Eden pour le forcer à se mettre à quatre pattes. Son dos cambré, ruisselant de sang, portait fièrement les trois premières lettres de son nom. Et alors qu'il glissa sa lame pour terminer son ombre, gravant le N final, il s'enfonça d'un coup sec en lui, maintenant son flanc contre lui du plat de sa paume.

Il n'attendit pas qu'Eden s'habitue à sa présence et commença immédiatement à se déhancher avec force et rage, donnant dans ses coups de reins toute la puissance de son désir refoulé. La lame tressautait sous ses assauts, faisant trembler les bords de la dernière entaille.

Une fois la coupure terminée, il contempla son œuvre en s'enfonçant toujours plus fort et plus loin au creux du brun. Alors qu'il sentait l'orgasme monté, il se retira et toujours aussi brutalement, força Eden à se coucher sur le dos.

Caïn se cala entre ses cuisses et posa ses chevilles sur ses épaules. Ainsi, retrouvant la moiteur de son cul étroit, il approfondissait ses va et vient en s'appuyant contre le brun, recourbant ses jambes sur son torse. Une chance qu'Eden soit souple.

Il s'acharna encore quelques minutes, ses mains de part et d'autre de sa tête pour se maintenir, avant de sentir à nouveau qu'il allait venir. Bien trop fier pour s'autoriser de jouir avant son amant, il se retira encore pour faire pivoter Eden sur le côté.

Il se glissa dans son dos, plaquant son torse glabre au dos ensanglanté du brun. Courbé en position fœtale, Eden lui offrait à nouveau son cul où il s'enfonça encore avec ravissement. A bout de force, sentant le plaisir devenir insupportable, Caïn passa sa main sur la hanche d'Eden pour attraper sa queue tendue.

Il lui infligea de longs et rapides mouvements de va et vient et rythme avec ses coups de rein. Alors qu'il savait ne plus pouvoir se retenir, Caïn accéléra encore, frappant à chaque fois la prostate du brun cambrant dans ses bras et torturant son membre gorgé.

Lorsqu'il se déversa en Eden, perdu au milieu des centaines de sensations délicieuses qui l'assaillait, il planta ses dents dans sa gorge, au centre de la marque violacée. Il retint un grognement rauque et serra de toutes ses forces alors que de longs jets brûlants sortaient de sa queue rougie.

Ses yeux s'embuèrent, et son esprit s'en fuit une seconde parmi les étoiles. Chaque nerf de son corps était en éveil, chaque vaisseau se remplissait d'un fluide nouveau, libérateur et salvateur. Il n'était plus le même, à la fois léger comme une plume et lourd comme une chape de plomb.

Les effluves de sueur, de foutre et de sang se mélangèrent à la fragrance envoutante de la peau d'Eden, des cheveux d'Eden, de la bouche d'Eden. Caïn inspira profondément, voulant se gorger de cette odeur délicieuse, s'en remplir les poumons avant de devoir malheureusement l'expirer.

D'un geste d'une tendresse inouïe, il glissa sa main contre la mâchoire d'Eden pour faire pivoter sa tête. Lorsqu'enfin, il fit face aux prunelles carmines incandescentes de son amant, il se promit que la prochaine fois, il lui ferait l'amour sans le quitter des yeux.

Il ne sentit plus le couteau en lui et releva la tête pour voir que Caïn le maintenant entre ses dents. Il pensait avec une grande déception que ce dernier avait terminé son œuvre mais il le vit se pencher sur la table de chevet pour en tirer un préservatif qu'il enfila rapidement. Eden sourit. Enfin. Caïn agrippa ses hanches pour le forcer à se mettre à genoux sur le lit, ce qu'il aurait fait même sans qu'on le lui demande, et pénétra en lui d'un seul coup avant de se mettre à imprimer un rythme soutenu voir très rapide immédiatement après. Eden poussa un cri en se cambrant alors que Caïn plantait à nouveau son couteau dans son dos, terminant ainsi de le charcuter.

Il regarda le reflet de Caïn qui contemplait son œuvre avec amour et passion. Mais, sans doute au bord de l'orgasme il changea de position, allongeant Eden sur le lit et se glissant entre ses cuisses largement ouvertes alors qu'il plaçait ses chevilles au-dessus de ses épaule pour le prendre en profondeur. Le brun profitait du fait qu'il se trouvait enfin face à son blond pour lui voler un baiser. Il l'embrassa comme si ça vie en dépendait, la douceur de ses lèvres et leurs goût était si agréable, elles lui avaient manqué.

Caïn le besogna encore un instant, toujours avec autant d'intensité et de violence, le faisant crier, décidément, ses voisins allaient le voir sous un autre angle si jamais ils entendaient ça. Puis il changea encore de position, l'allongeant en chien de fusil avant de soulever sa jambe et de coller son torse à son dos douloureux et brûlant pour s'enfoncer en lui à nouveau.

Eden sentir les mains de Caïn s'insinuer contre sa hanche et venir se saisir de son sexe qu'il se mit à caresser vivement, au même rythme que ses coup de reins qui le déchiraient de l'intérieur. Eden s'agrippa au drap imbibé d'une partie de lui et se mordit le poignet avec une telle force qui perça sa peau fine. Très légèrement bien sûr mais il percevait déjà le goût de son sang qu'il se mit à aspirer pour retenir ses cris qui menaçaient à tout instant de s'échapper par vague depuis le fond de son ventre jusque ses lèvres pulpeuse qui ne pourraient les retenir sans y être aidée. Cette tâche revenait donc à ses dents qui maintenaient bien fort son poignet.

Il sentit les spasmes de jouissance de son blond qui se répandait dans le préservatif, enfoncé au plus profond de lui. Eden joignit sa jouissance à celle de Caïn et fut frappé par l'orgasme au même moment que lui et se répandant entre ses doigts. Apparemment, le blond avait eu la même idée que lui pour étouffer ses cris de plaisir puisqu'il planta ses dents dans le cou d’Eden juste avant d'être plongé dans un état second.

Eden s'accorda un moment de répit alors que Caïn lui prenait le menton pour tourner son visage vers le sien avec une infinie douceur. Le brun plongea longuement le regard dans celui de son blond. Il voyait tellement d'intensité dans ses yeux, tellement d'amour aussi sans doute. Eden se sentait si bien...

Mais il avait envie de plus. Il s'avança un peu pour retirer son sexe de lui avant de se débarrasser du préservatif qu'il jeta négligemment dans un coin de la pièce après l'avoir noué puis il allongea Caïn sur le lit et se glissa à califourchon au-dessus de lui. Il se laissa doucement glisser contre lui, profitant de cet instant de pur bonheur il se blottît dans les bras de son amant, le nez dans son cou.

Il jouit ainsi que quelques minutes de tendresse dont il avait tant besoin, ne faisant qu'un avec le corps en ébullition de Caïn, avant de se redresser lentement et de lui faire face. Il passa sa langue sur ses lèvres fines alors qu'il s'empara du dernier glaçon qui flottait encore dans le bol. Le contact de la surface glacée sur ses doigts l'électrisa, contrastant tellement avec sa chaleur corporelle.

Il observa longuement le torse de son homme, en détaillant chaque recoin, chaque courbe, chaque dessin que formait ses muscles. Il ne parvenait pas à se décider : Par quoi allait il commencer ?

Il regarda le petit cube de glace qui commençait déjà à fondre entre ses doigts et il l'apposa sur le torse de Caïn entre ses pectoraux dont il suivit la limite avant de se poser sur un de ses tétons alors qu'il prenait l'autre en bouche. Il laissa lentement le glaçon descende jusque son nombril qu'il contourna avant d'atteindre son pubis. Eden regarda Caïn tout en laissant fondre le cube glacé contre leurs deux sexe collés l'un à l'autre. Il approcha doucement son visage du sien et se remit à l'embrasser avec fougue.

Epuisé par l'effort et l'orgasme qui venait de déferler dans ses veines, Caïn se laissa docilement retourner par Eden pour s'installer sur le dos. Son brun grimpa au-dessus de lui, enfourchant ses cuisses sensuellement pour venir l'enlacer avec douceur.

Caïn apprécia d'un sourire goguenard les initiatives de son amant, surveillant tout de même chacun de ses mouvements avec une attention proche de la paranoïa. Il appréciait la tendresse de la chair de ses cuisses fuselées en les caressant de ses larges paumes.

Au-dessus de lui, Eden, dont les pupilles carmines étincelaient, venait se blottir contre son cou, ronronnant comme un chat lorsque le blond enroula ses bras autour de son dos pour l'enlacer tendrement.

Mais bien vite, le brun se redressa pour attraper le dernier glaçon qui flottait dans le bol, à moitié fondu. Eden se lécha les lèvres sournoisement avant de laisser glisser le cube glacé le long de son torse.

Il s'attarda un instant sur son pectoral, lui provoquant un million de frisson délicieux. Caïn grogna alors que la langue d'Eden ravissait son téton tendu, le suçotant avec douceur avant de l'aspirer entre ses dents.

Attisé par les assauts des lèvres d'Eden contre son torse et grisé par la sensation de froid qui envahissait tout son corps, Caïn serra les dents en fermant les yeux, rejetant la tête en arrière avant de perdre ses longs doigts parmi les mèches soyeuses de son brun.

Il sentait sa queue durcir à nouveau et malgré la fatigue de ses muscles, il remua le bassin, effleurant l'entre jambe d'Eden pour soulager la tension dans ses reins. Il avait trop chaud et trop froid en même temps, et une terrible envie de grogner le prenait à la gorge, le forçant à se mordre la lèvre pour ne pas succomber à la tentation.

Eden laissa échapper un léger rire lorsqu’il sentit le sexe de Caïn durcir contre le sien. Il leva lentement les yeux vers lui. En fait il avait une envie irrépressible de le faire crier, il voulait juste l’entendre. Il remonta pour déposer un langoureux baiser sur ses lèvres avant de s’emparer de son membre pour le caresser avec lenteur. Une lenteur volontaire, il le faisait languir, le touchant à peine.

Puis, mettant fin à son supplice, il se pencha et le pris en bouche, l’enfonçant au plus profond entre ses lèvre jusqu’à taper dans le fond de sa gorge. Il garda la position pendant un moment, levant les yeux pour plonger dans ceux de Caïn, puis il recula afin de prendre sa respiration. Il réitéra plusieurs fois ce mouvement, le gardant à chaque fois un peu plus longtemps profondément dans sa bouche.

Puis il le retira complètement et se remit à le caresser tranquillement en embrassant son gland rougi par le plaisir. Il ne fallait pas qu’il jouisse trop vite ou il n’aurait pas le temps de faire ce qu’il avait envie de faire avant que Caïn ne soit à nouveau frappé par l’orgasme. Il se redressa en position assise sur les jambes du blond et lui fit face, leurs sexes érigés se collant l’un à l’autre tel que leur corps l’avait fait un peu plus tôt.

Il posa ses mains sur son torse et le regarda intensément. Il sentait toujours le sang couler dans son dos et soudain une question qu’il ne s’était pas posé jusqu’à présent le turlupina. Il embrassa Caïn du bout des lèvres et murmura contre sa bouche :

« Qu’est-ce que tu as écrit ? »

Non, il n’avait pas l’intention de bouger tant que Caïn ne lui aurait pas répondu, d’un autre coté il avait bien envie de continuer ce qu’il avait commencé mais bon. Il voulait absolument savoir, son éducation de gâté pourrit avait pris le dessus, il voulait, il aurait comme d’habitude, et il ne ferait rien d’autre avant d’avoir la réponse à sa question.

Caïn observait Eden avec amusement. Il grimpait sur lui et se tordait pour attraper sa queue tendue avec la souplesse d'un chat. Il se délectait du spectacle de son torse se tordant pour lui donner du plaisir.

Alors que ses lèvres se posaient à nouveau sur les siennes, il accentuait ses ondulations pour inciter Eden à le toucher. Le brun avait apparemment envie de faire durer le suspense et lui refusait un contact plus profond qu'un effleurement.

Avec une lenteur extrême, Eden s'appliquait à le torturer en caressant longuement son membre dans sa longueur, utilisant le bout de ses doigts pour décupler les sensations. Caïn se sentait léger et lourd en même temps.

Malgré les mouvements de hanches du blond pour chercher une caresse plus profonde, Eden persistait dans sa langoureuse lenteur. Caïn grogna à nouveau et se redressa d'un coup, faisant glisser le brun.

D'un coup de paume ferme, il pressa sur sa tête pour l'inciter à descendre le prendre en bouche. Mais Eden voulait mener le jeu et pour une fois Caïn n'avait pas spécialement envie que cela cesse. Il patienta encore un moment en savourant ce que le brun lui offrait avant qu'il sente Eden bouger.

Eden glissa le long de son torse en lui lançant un regard félin, avant de le prendre en bouche. De ses lèvres gonflées, il savourait sa peau, répandant une onde de plaisir dans tout son corps. Comme à chaque fois qu'Eden posait sa bouche sur lui, il se sentait frémir, secouer d'un soubresaut violent qu'il contrôlait difficilement.

Seule sa fierté le forçait à serrer les dents, s'empêchant de céder avant de parvenir à faire céder Eden. Il subit sa torture, savourant la chorégraphie de sa bouche et le ballet de sa langue autour de son sexe avec un ravissement proche de l'extase.

Puis brutalement, Eden remonta le long de sa poitrine et lui arracha un baiser doux et mouillé. Pressé qu'il continue, Caïn l'enlaça brièvement en ondulant toujours plus fort, cambrant son dos contre le bassin de son amant pour que leurs queues se touchent.

Mais soudain, Eden se figea et admirant son visage avec fascination, Caïn écouta ce qu'il s'apprêtait à dire.

"Qu’Est-ce que tu as écris ?"

Bizarrement, la réaction immédiate de Caïn fut d'éclater de rire. Un rire grave et rauque, sincère et véritable qui offrait à Eden une fenêtre direct sur son âme. D'un plat de son pouce, il effleura sa lèvre boursouflée par les coups de dents, plongeant son regard de braise dans ses prunelles incandescentes.

Dans un sourire plus qu'authentique, il lui répondit, avec tellement de chaleur dans la voix qu'il s'en surprit lui-même.

"J'ai écrit mon prénom ... Puisque à présent, tu m'appartiens."

Caïn avait ri. Juste après la question d’Eden, il était partit dans un rire si sincère et si beau que le brun avait été envahi d’une bouffée de douce chaleur. Il l’aurait habituellement pris mal, mais pas cette fois…Non, cette fois c’était diffèrent. Cela sonnait si bien à ses oreilles. Caïn caressa les lèvres d’Eden du pouce avant de répondre enfin d’une vois si chaude et si douce :

"J'ai écrit mon prénom ... Puisque à présent, tu m'appartiens."

Eden sentit un million de papillons parcourir son corps de l’intérieur. Comme s’était plaisant à entendre…Il se laissa lentement tomber dans les bras de Caïn pour l’embrasser avec toute la passion et l’amour qui l’habitait, même s’il ignorait leurs existence il y a moins d’une semaine. Ces choses-là s’apprenaient vite chez l’être humain apparemment. Il l’embrassa ainsi jusqu’à manquer d’air puis lui fit face de nouveau, passant une main sur son visage.

Ce qu’il pouvait le trouver beau. Ce n’était jamais arrivé avant alors il ne savait pas trop ce qu’il se passait dans sa tête, il se demandait si c’était normal. Mais d’un autre coté peu lui importait, il était là où il voulait être et il n’avait aucune envie que cela change. Pour une fois il n’était plus harcelé par ses envies, ses pulsions s’étaient tues pour le laisser profiter pleinement de cet instant magique. Il ne ressentait même pas de manque : Caïn était sa nouvelle drogue.

Caïn avait fait découvrir à Eden des choses qu’il n’aurait jamais pu soupçonner. Peut-être qu’il allait pouvoir le sauver…Qui sait ? Peut-être le sortirait il de son monde de débauche…Peut-être l’empêcherait il de détruire son corps encore plus…Pensa Eden en descendant à nouveau vers le sexe de Caïn afin de le reprendre en bouche.

Il voulait que son blond ait un orgasme et le blond en aurait un. C’est comme ça qu’il aimait faire les choses. Il se remit à faire des allées et venues sa bouche se serrant et se desserrant autour de son sexe, passant des coups de langues sur les zones sensible, s’amusant à titiller le haut de son gland d’où commençait à perler des gouttes salées qu’il s’empressait d’absorber avec délectation.

Il leva les yeux pour plonger dans ceux de Caïn, la profondeur de son regard et sa puissante beauté commençait à lui manquer. Il laissa lentement sa main glisser le long de son torse pour en caresser les zones érogènes avant de la faire descendre le long de son bras pour venir glisser ses doigts entre ceux du blond, les caressant avec douceur.

Il avait envie que le temps s’arrête pour qu’il puisse profiter encore plus longtemps du corps de son homme, il aurait voulu ne faire qu’un avec lui, pour l’éternité. Mais il savait que tôt ou tard il devrait rentrer chez lui. Il savait que sa vie à problème le rattraperait et qu’il ne profitait là que d’un moment de répit avant de devoir se remettre à la vivre. Mais il se demandait ce qu’il en était de Caïn. C’est vrai, ils n’avaient que très peu aborder le sujet de leur vie respective et maintenant qu’il se posait la question, il ne savait pas trop ce que Caïn faisait de ses journées. Il se promit de lui demander. Mais plus tard, pour l’instant il avait d’autre choses en tête. D'ailleurs une question lui tiraillait l’esprit. Une question qu'ils s'étaient déjà posée un peu plus tôt mais dont la réponse restait incertaine.

« Et ça ? Est-ce que cela veut dire que nous formons un couple ? »

Finit-il par murmurer. Il avait bien une petite idée de la réponse, enfin surtout il savait ce qu’il voulait. Le choix revenait à présent à Caïn et il ne pourrait pas aller à son encontre. Premièrement parce qu’il n’en avait absolument pas la force, il ne faisait pas le poids, et deuxièmement parce que pour la première fois de sa vie un autre avis que le sien l’intéressait, plus étrange encore, parce qu’il ne voulait ni brusquer ni blesser le blond. Il n’avait, bien sûr, eut aucune intention de la sorte pour personne d’autre auparavant.

La réponse de ce que le blond avait gravé dans son dos l'avait comblé puisqu'Eden s'était jeté dans ses bras pour l'étreindre avec la force fragile de ses bras frêles et de son jeune âge. Etrangement, Caïn fut ému de cette réaction d'adolescent et enlaça à son tour son amant

Avide d'un contact plus poussé, Eden ravit ses lèvres de sa bouche gourmande pour un baiser tout en langueur et en tendresse. Caïn laissa sa langue jouer avec celle du brun quelques instants, savourant la douceur de cette étreinte.

Mais bien vite, avec un sourire sournois, le brun retourna à son œuvre, le prenant à nouveau en bouche pour jouer avec ses sensations. Eden s'activait sur son membre gonflé, passant sa langue sur toute la longueur avec dextérité. Il alternait lenteur et rapidité, pour casser son rythme et ainsi faire durer les choses. Il avait l'air décidé à donner un orgasme Caïn qui n'était pas contre du tout, même si sa fierté l'obligeait à jouir en silence.

Affichant un moue craquante pleine de candeur, Eden releva la tête pour croiser un instant les prunelles du blond. Son visage rayonnait d'un sourire éclatant et il se mordait la lèvre avant d'enfin poser la question qui lui brulait les lèvres.

« Et ça ? Est-ce que cela veut dire que nous formons un couple ? »

Caïn éclata de rire à nouveau. Il passa négligemment la main dans ses cheveux, rejetant ses longues mèches blondes en arrière, avant de se rehausser, se maintenant sur un coude, pour faire face à Eden qui se tenait allongé entre ses cuisses.

Gentiment, il caressa ses cheveux, dégageant les mèches brunes qui tombaient devant ses yeux, avant de répondre, le fixant d'un regard aussi torride que pénétrant.

"Je n'aime pas les concepts prédéfinis. Si le mot "couple" est le mot pour décrire ce que nous vivons, qui peut être utilisé par des millions de personnes pour décrire ce qu'ils vivent eux même, alors non nous ne sommes pas un couple. Nous sommes ce que nous devenons et ce que nous faisons de nous. Et je refuse que cela porte un nom commun aussi banal. Nous deux, ce n'est pas banal."

Il avait répondu simplement, d'une voix coulante et sincère. Il n'avait jamais réfléchi à la question auparavant, mais c'était là ce qu'il pensait à cet instant. Eden l'interpréterait comme il le souhaiterait, mais tel était son avis.